REPULSION – 2
Utilisation et préférence des prairies permanentes par le chevreuil, et risques acarologiques liés aux tiques pour l’élevage
Résumé du projet
Le CESBio s’intéresse aux développements de méthodes de traitement d’images satellites pour la cartographie des surfaces continentales. Une partie de ces développements méthodologiques ont abouti en 2016 au développement de la chaine de traitements iota2. Cet outil permet de développer des méthodes de cartographier par télédétection sur des territoires de grandes étendues géographiques (e.g. territoire nationale) en analysant des séries temporelles optiques et/ou radars (annuelles à pluri-annuelles).
Historiquement, l’OFB a animé de 2001 à 2019 l’Observatoire National de l’Écosystème « Prairie de Fauche » (ONEPF), avec comme objectif le suivi de l’abondance des oiseaux prairiaux et la compréhension des causes de la variabilité temporelle et spatiale de cette abondance. Une des difficultés pour améliorer l’échantillonnage de l’ONEPF était l’absence d’une connaissance fiable de la répartition des prairies de fauche à l’échelle du territoire métropolitain français d’une part et, d’autre part, de leur dynamique intra-annuelle, à savoir la durée d’enherbement (avant fenaison) liée à leurs dates de fauche.
Doctorante
Sarah WROBLEWSKI
École doctorale
SDU2E
Laboratoire
CESBio
Encadrants
Mathieu FAUVEL
Vincent THIERION
Une méthodologie de cartographie par télédétection spatiale des prairies de fauche à l’échelle nationale en s’appuyant sur une campagne de terrain des services départementaux a déjà été élaborée. A partir de données localisées sur 9 tuiles en France, une extrapolation spatiale à tout le territoire national a pu être réalisée. Une première carte prototype des prairies de fauche et de leur date de fauche a été produite. Cette carte qui reste un résultat de recherche intermédiaire nécessite des améliorations, notamment en ce qui concerne l’extrapolation spatiale sur des zones éloignées des données d’apprentissage (milieux écologiques différents, latitude longitude, topographie…) mais aussi l’extrapolation temporelle (intra et interannuelle), qui sont intégrées au projet proposé dans ce document.
Les questions de recherche sont :
- Comment estimer les pratiques de gestion sur les prairies au cours d’une saison végétative ?
- Quelle est la valeur floristique de ces prairies ?
- Quel est l’impact du contexte paysager environnant sur ces prairies ?
La caractérisation de ces trois composantes est nécessaire pour mettre en place un suivi plus précis des prairies et l’identification de prairies propices à l’accueil de la biodiversité. Ces travaux de recherche reposent sur l’utilisation de données de télédétection multimodale à savoir les séries temporelles optique et radar pour observer de manière continue l’évolution des surfaces enherbées sur plusieurs années.
Dans ce projet, nous mettrons en œuvre des approches d’intelligence artificielle pour l’estimation des variables phénologiques. La chaîne de traitement iota², déjà utilisée pour l’estimation de la date de première fauche sera mobilisée et enrichie. Par ailleurs, nous exploiterons l’ensemble des archives disponibles sur l’infrastructure de données Théia, comme le produit d’occupation du sol OSO.
Le développement de ces méthodes s’appuiera sur :
- des données existantes : données “terrain” 2022 recueillies par l’OFB, données locales de partenaires du cesbio (plateformes expérimentales INRAE, telle que l’Herbipôle dans le Puy-de-Dôme), relevés “terrain” du CEFS, données de partenaires de l’OFB (CBN),
- et des données à recueillir dans le cadre du projet en mobilisant des partenaires de l’OFB ou du CESBIO, dans des contextes spatiaux, écologiques, topographiques variés (fauche / vs pâture, date de fauche ,… et de manière accessoire des calendriers / chargement de pâturage…).
Disciplines mobilisées
La thèse s’intéresse à l’étude de la phénologie via la télédétection spatiale et sera complémentaire à une thèse d’écologie comportementale.
Terrains d’étude
Office France de la Biodiversité (OFB)