Retour sur la journée de lancement du Défi Clé O3T du 14 juin 2023
Le 14 juin dernier, tous les acteurs du Défi Clé se sont réunis à la MVR – Maison de la recherche et de la valorisation avec comme objectifs de :
- Contribuer à l’interconnaissance entre scientifiques d’Occitanie
- Présenter le Défi Clé O3T, avec ses 4 groupes de travail scientifiques
- Avancer dans la structuration des groupes de travail et la mise en place de leur feuille de route
52 personnes étaient réunis, dont des scientifiques représentant 14 unités de la Région Occitanie (CNRM, TETIS, CNES, Cerema, MARBEC, CESBio, LRA, LEFE, LISST, ONERA DOTA, IRIT, DYNAFOR, CEFREM, LAERO).
Les interventions de la matinée
- Philippe Haertel, directeur de la DIIRES de la région Occitanie, a rappelé les fondamentaux de la politique régionale de soutien à la recherche. Cette politique s’appuie sur les programmes « Défi clé », qui reposent sur la confiance accordée à la communauté des chercheurs pour développer une feuille de route et un plan d’action alignés sur les besoins, dans le cadre d’une responsabilité partagée. Il a souligné l’importance du Défi clé O3T, qui bénéficie d’un solide réseau d’acteurs académiques et industriels spécialisés dans l’observation de la terre, afin de relever les défis des transitions climatiques qui sont au cœur de la politique régionale, avec la signature du pacte vert.
- Josiane Mothe, co-responsable scientifique du Défi clé O3T, a évoqué l’origine du Défi et a détaillé sa structure matricielle, comprenant trois axes de recherche répartis sur quatre territoires, et son organisation en groupes de travail. Elle a souligné qu’O3T était ouvert à tous les laboratoires intéressés par ses thèmes de recherche, et la possibilité de s’abonner aux listes de diffusion du Défi. Josiane a mis en évidence l’aspect multidisciplinaire d’O3T, qui inclut non seulement les aspects liés à l’observation par satellite, mais aussi les observations sur le terrain, les instruments locaux et les données des sciences humaines et sociales (SHS). Il incombe donc à chaque discipline de s’approprier les axes du Défi avec son propre vocabulaire et ses propres attentes. Elle a également souligné l’importance des intersections et des collaborations entre les groupes de travail.
- Pierre Maurel, directeur de TETIS et membre du COPIL O3T a brièvement présenté les portails de données accessibles, avec data Terra, qui regroupe, entre autres, Dinamis, THEIA et AERIS, mais également Sedoo et les données d’openIG.
- Gaëlle Luneau, Cheffe de projets territoriaux a présenté l’ORCEO – Observatoire régional climat énergie en Occitanie. Créé en 2003 et anciennement OREO – Observatoire régional de l’énergie, l’ORCEO joue un rôle d’agrégateur des données locales et régionales sous la forme d’indicateurs pour les territoires. L’ORCEO créé de profils de territoires en matière d’énergie et de climat à l’échelle locale pour appuyer la planification de territoires et soutenir les stratégies d’adaptations aux changements climatiques. A été souligné que les données sont mises à disposition gratuitement par demande sur le site de l’AREC.
- Guillaume Simonet, consultant et chercheur indépendant a présenté le RECO – Réseau d’expertise sur les changements climatiques en Occitanie, dont il est à l’origine. A été exposé la genèse et la raison d’être du RECO, un réseau d’expertise, sous format associatif, qui joue le rôle d’intermédiaire entre les mondes de la recherche de la décision (acteurs locaux etc…). Il est spécialisé dans le domaine du changement climatique et s’inspire d’initiatives internationales comme UKCIP ou Ouranos entre autres. Son but est de rapprocher les connaissances, les initiatives et les réseaux sur les changements climatiques en région Occitanie. Le RECO a pu réaliser la Cartographie de la CACO – Action climatique en Occitanie. Leur souhait serait d’établir un observatoire et analyser les changements spatiaux, paysagers, sociaux de l’Occitanie grâce à une approche analytique de la mutation spatiale par les images.
- Michael Toplis, président de l’Université de Toulouse et co-porteur scientifique du Défi O3T, a conclu la session plénière du matin en revenant sur la genèse du Défi et a souligné son importance et son positionnement dans un réseau d’acteurs majeurs sur ces sujets en Occitanie.
La matinée s’est conclue par la présentation des 4 groupes de travail qui constituent O3T, par leurs animateurs respectifs :
- Najla Touati (LISST, UT2) & Aurélie Michel (ONERA-DOTA) ont présenté le groupe de travail « Milieux Urbanisés ».
- Lionel Rougé (LISST, CIEU, UT2J) & Nils Quinqueton ont ensuite pris la parole pour présenter le projet OPIS, un des premiers projets cofinancés par le Défi O3T autour d’une collaboration entre le LISST à Toulouse et le laboratoire TETIS à Montpellier.
- Roberto Interdonato (CIRAD, TETIS) & Jean-François Dejoux (CESBio) ont présenté le groupe de travail « Plaine » ou « Milieux Ruraux ».
- Wolfgang Ludwig (CEFREM) & Rutger De Wit (MARBEC, Labex CeMEB), ont présenté le groupe « Littoral ». (Également animé par Hélène Rey-Valette (UM), qui n’a pu être présente)
- Tristan Berchoux (TETIS, UM) a présenté les enjeux du milieu montagnard (Groupe en cours de construction)
Les interventions de l’après-midi
4 groupes de travail se sont constitués en ateliers de réflexion autour des questions suivantes :
- Que signifie pour vous l’observation de la Terre et territoires en transitions ? Comment ? Quels sont les dispositifs, les méthodes quantitatives/qualitatives et les techniques, les modes de mises en œuvre et d’animation ?
- Quelles disciplines associées ? Quelles actions ?
- Réflexion sur les projets structurants et collaborations possibles
Retrouvez le compte-rendu de chaque atelier
Après une restitution des groupes de travail, la journée s’est conclue par une séance de questions/réponses entre les participants et les membres du comité de pilotage.
Bilan des discutions
Les groupes de travail sont en cours de constitution, de cadrage ou de maturation. Un point d’inquiétude a été soulevé vis-à-vis de la temporalité pour soumettre des sujets de thèse que le Défi clé pourra financer. Les différents types d’appels à projets pourraient être présentés prochainement afin d’aider les personnes membres des groupes de travail à y répondre et lever également le point d’inquiétude sur les thèses. La journée de lancement a permis de mettre en avant plusieurs portails de données sur lesquels les groupes de travail peuvent se baser afin de les utiliser dans la création de projets scientifiques structurants. Les idées émises par les groupes de travail sur la récolte des besoins des utilisateurs et sur la prise en compte de l’existant dessinent des pistes d’évolution. Cette journée a permis de montrer une communauté riche que le Défi clé aidera à fédérer que ce soit pour répondre à des questionnements scientifiques, l’animation et la valorisation et la mise en application opérationnelle à destination des acteurs du territoire.